samedi 5 mars 2011

L'origine du Climate Gate ou le triomphe de la mauvaise foi

Suite à mon billet précédent dans lequel je vous faisais part d'un article passionnant publié par Claude Henry (professeur à la Columbia University) dans Le Monde, j'ai reçu un commentaire (accidentellement classé dans les Spams par Blogger) d'un anonyme fort mécontent de son contenu. Il s'agissait en grande partie de défendre la "Vérité Vraie" (légèrement inquiétant comme formulation, bien que rigolote) autrement dit que les "carbocentristes" (ça veut dire quoi ce qualificatif au juste??) mentaient tous et qu'en effet, l'Homme n'est en rien responsable du changement climatique actuel.



Au milieu des arguments du lobbying vert, la faible fiabilité du GIEC a été doublement mentionnée suite certainement au scandale du Climate Gate. Mais au fait, comment est né ce Climate Gate? Qui en est à l'origine? Et quelle est la légitimité de cet éclat médiatique?



Après le vol de nombreux mails échangés au sein du GIEC, et la publication de certains d'entre eux, un bloggeur au The Telegraph et romancier nommé James Delingpole a perçu une opportunité unique de se saisir de la question du climat et d'en faire son cheval de bataille. Selon ses propos la nouvelle "allait changer sa vie et certainement sauver la société occidentale de la plus grande menace qu'elle n'ait jamais connue". Auteur du terme "Climate Gate" et d'un nombre tout à fait conséquent d'articles, ardemment suivis et supportés par un grand nombre de climatosceptiques, il a fait l'objet d'une interview dans un reportage de la BBC "Science under attack" présenté par le nouveaux directeur de la Royal Society, Paul Nurse. Voici un extrait et la retranscription anglais/français de l'interview (00:59' à 2:46') :






-Paul Nurse : "One question I would like to ask is [..] are you looking mainly at pair reviewed material or non pair reviewed material? Pair reviewed material being material that in principal, flawed as it is, 'cause I know it can be flawed, has been looked at by other scientists and the case said "well there is an argument here worth publishing"



"Une question que j'aimerais vous poser est : Vous renseignez-vous majoritairement à partir de documents issus de l'évaluation par les pairs, ou à partir d'autres documents non évalués par des scientifiques? L'évaluation par les pairs étant un processus, bien que pouvant être biaisé, consistant en la vérification du travail de scientifiques par d'autres scientifiques, pouvant amener à publication dans les revues scientifiques si le papier est accepté." (Je refais un peu la traduction à ma sauce, vous m'excuserez!)



-James Delingpole : " Well, the main thing to have emerged from the climate gate e-mails was that the peer review process has been perhaps inredeemably corrupted, hu, what I believe in now and I think we're all seeing the shift in the way science is conducted or at least transmitted to the wider world, is a process called "peer to peer review". The internet is changing everything, what it means is that ideas that were previously only able to be circulated in the seats of acadim and in papers read by few people can now be instantly read on the internet and assessed by thousands and thousands of other scientists, people with scientific background and people like me with no scientific background, but are interested,"



"Hé bien, le principal élément qui a émergé des E-mails du Climate Gate est que le processus d'évaluation par les pairs a peut être été, de façon irrémédiable, corrompu. Ce en quoi je crois maintenant, et je pense que nous pouvons tous voir les changements dans la façon de faire de la science ou au moins comment celle-ci est aujourd'hui transmise à un public de plus en plus large, est le processus appelé "l'évaluation des pairs par les pairs" (-je pense que c'est un jeu de mot vis à vis du peer to peer-). Internet est en train de tout changer, ce que cela veut dire, c'est que les idées qui étaient seulement véhiculées entre académiciens et dans des revues lues par un nombre réduit d'individus peuvent maintenant être transmises et évaluées par des milliers et des milliers d'autres scientifiques, de personnes avec une formation scientifique ou encore des personnes comme moi, non scientifiques, mais juste intéressées."





-P.N. :Just get back to the evidence now, [...], probably publications are not your "thing"?"



"Revenons aux preuves maintenant, il semble que les publications scientifiques ne soient pas votre truc?"



-J.D. : "It is not my job to sit down and read pair reviewed papers, because I simply don't have the time, or the scientific expertise, I rely on people who have got the time and the expertise to do it and write about it, I am an interpreter of interpretations".



"Ce n'est pas mon travail de m’asseoir et de lire les revues scientifiques, simplement parce que je n'ai pas le temps, ni les connaissances scientifiques, et donc je m'appuie sur des personnes qui ont le temps et les connaissances pour le faire, et qui écrivent à ce sujet : je suis un interprète des interprétations".



-A savoir, durant l'interview, J.D. a expressément demandé l’arrêt de l'interview et a déclaré avoir été "mentalement violé" par P.N.-



En bref, l'auteur du Climate Gate ne s'est jamais intéressé au matériel scientifique qu'il critique avec tant d'ardeur et ne s'est pas plus penché sur ce qu'est le processus d'évaluation par les pairs. En somme, dans sa vision des choses, tout le monde, même sans connaissance du sujet peut se permettre de donner son avis et que cet avis fasse preuve. Or n'en déplaise à J.D., la climatologie n'est pas à la portée de tout le monde et il faut en effet un minimum de culture et de connaissances scientifiques pour lire et comprendre les articles des spécialistes. L'opinion personnelle d'un individu ne peut être considérée au même niveau que des démonstrations détaillées et basées sur des mesures et expériences scientifiquement menées.



Je pense vraiment que ce genre d'individu, qui tient parfois des propos accablants comme le fait que les homosexuels constituent une bonne manne financière, n'ayant pas d'enfant et donc beaucoup d'argent à dépenser, et qui base ses arguments sur ses opinions personnelles et non sur des faits, sont une source dangereuse de méprise et de discrédit de la Science.



Il me semble absolument fondamental de se renseigner avant de parler, ce qui est la base du raisonnement scientifique et de tout autre raisonnement fécond, afin d'avoir un débat juste et intelligent. En bref, à tous ceux qui doutent du climat, lisez les revues scientifiques, ou au moins des articles de journaux provenant de personnes qui s'y connaissent un minimum, et qui n'ont pas pour seul but le scandale et la provocation.



Edit : Parlons Sciences : J'indique une nouvelle fois le site : http://www.skepticalscience.com/ où toutes les questions émanant du scepticisme climatique sont traitées !

32 commentaires:

  1. C'est toi qui a transcrit ou tu as trouvé ça quelque part? Parce que on dit “peer review” en France vrai, c'est bien le même mot! Plutôt qu'un jeu de mots j'y verrais une confusion, le mec sait tellement pas ce que c'est qu'il mélange avec “peer to peer”...

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  2. 1) Carbocentriste = réchauffiste = personne qui, dans le domaine climatique, fait sienne les hypothèses du GIEC centrées sur le seul CO2, d’où carbo – centriste. Elémentaire, chère Miss Marple !....

    2) Je me demande avec stupeur comment vous pouvez penser que je défends la « Vérité Vraie » (il y a de la fausse science, comme de la science fausse, de Vraies Vérités et de Fausses Vérités, la vérité étant souvent du domaine du subjectif). Non, je m’interroge simplement sur ce que l’on veut nous faire croire avec une propagande effarante sur les cataclysmes futurs, et je constate, en ayant passé plusieurs centaines d’heures à me documenter, à revoir la physique, dont la thermodynamique, et à travailler sur le climat, que ma conclusion est sans appel : il n’y a aucune raison de considérer que les modèles numériques du GIEC sont crédibles. Corollaire : tout ce bazar du « sauver la planète » et de la culpabilisation des méchants humains est un véritable « delirium carbonum ». Il serait instructif d’en faire une analyse sociologique et psychanalytique, et je me demande ce qu’en penseront les historiens du futur….

    3) Je fus fort mécontent de l’article du Monde, car il ne fait que tout mélanger, imaginer des parallèles absurdes, et sortir des âneries éculées, en se gardant bien de parler de science. Cela m’a rappelé la vidéo de 10/10 dans laquelle les bons carbocentristes faisaient exploser les sceptiques (version moderne du bûcher).

    4) Skeptical Science est un site qui a pour seul objectif de « démolir », par tous les moyens, les publications et les données d'observation qui sont dérangeantes pour le dogme. C'est pourquoi je considère que son niveau de crédibilité tend asymptotiquement vers zéro.
    Je préfère un site constructif, qui informe sur les travaux, les publications, les expérimentations les plus intéressantes (projet CLOUD), avec les liens sur les sources primaires, que l’on peut donc consulter pour vérifier les commentaires de l’auteur du site : http://www.pensee-unique.fr/
    Sans ce site (et quelques autres), nous ne serions pas au courant des éléments qui permettent de considérer que les travaux du GIEC (WG1), basés sur de simples hypothèses, sont de plus en plus mis à mal par nombre de scientifiques de qualité, tout comme par l'évolution de données d'observation. Par exemple, le contenu thermique des océans ne correspond pas aux prévisions des modèles, et le GIEC se demande avec angoisse où est passé la chaleur manquante. Curieusement, le GIEC reste persuadé que ses modèles sont parfaits et que donc ce sont sûrement les mesures qui sont erronées : il ne serait être question de remettre en cause le « deus ex machina » numérique. Bel exemple d’humilité scientifique !....

    5) J’ai lu les courriels du ClimateGate. Leur origine importe peu, c’est leur contenu qui importe. Ils sont fort instructifs sur la manière dont l’équipe dirigeante a laissé de côté toute éthique scientifique. Bien sûr, nos médias ont minimisé la chose (un seul adjectif aurait été mal interprété…), mais les pays anglo-saxons ont été plus objectifs (ou moins nuls), ont largement diffusé l’information et l’ont commentée sans tabou. C’est à la lecture de ces courriels que Judith Curry, physicienne et éminent membre du GIEC, a décidé de remettre en cause les travaux du GIEC sur les points les plus sensibles (ou tout au moins de demander qu’ils soient revus) et de prendre du recul par rapport à cet organisme. Aussitôt, déchaînement des carbocentristes qui l’ont traité de relapse et d’hérétique, et qui ont tout fait pour la décrédibiliser. Bel exemple de « religiosité dogmatique », inquisitoriale et moyenâgeuse, ce qui est inacceptable au 21ème siècle. Comment pouvez-vous accepter cela ?

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  3. Coucou Hervé !

    Oui c'est moi qui ai transcrit, ça se voit pas? :p

    J'ai corrigé mon erreur, j'ai fais ça en speed hier, il y a des coquilles !

    Et j'ai mis "évaluation par les pairs" pour ceux qui ne connaissent pas le terme de "peer review". Ca me semble plus clair !

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  4. Anonyme : Votre message a encore été classé dans mes spams. Dingue.

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  5. http://www.iddri.org/Activites/Seminaires-reguliers/Seminaire-Developpement-durable-et-economie-de-l-environnement/La-science-sous-le-feu-des-snipers-biologie-de-l-evolution-et-climatologie

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  6. Jean François V31 mars 2011 à 09:16

    En effet, je suis d’accord avec vous que signifie au juste ce qualificatif de "climatosceptiques" et que dire de ces nauséabonds adjectifs de "négationnistes" et de "révisionnistes"…….
    D’accord avec vous une fois de plus, il me semble aussi absolument fondamental de se renseigner avant de parler, ce qui est la base du raisonnement scientifique et de tout autre raisonnement fécond, afin d'avoir un débat juste et intelligent. En bref, à tous ceux qui doutent du climat, lisez les revues scientifiques, ou au moins des articles de journaux provenant de personnes qui s'y connaissent un minimum, et qui n'ont pas pour seul but le scandale et la provocation.
    Donc permettez-moi de vous faire parvenir ces "850 études scientifiques" qui ont passé le filtre du "peer review" et qui vont en sens contraire dogme du RCA : http://www.populartechnology.net/2009/10/peer-reviewed-papers-supporting.html
    Ou bien l’étude de Steve McIntyre relative de la courbe des températures en forme de crosse de hockey (connue sous le nom de «Hockey Team»), celle-ci fait une fois de plus la manchette pour mauvaise conduite scientifique pour ne pas dire d’une nouvelle fraude scientifique : Hide the Decline: Sciencemag # 3 : http://climateaudit.org/2011/03/23/13321/
    Je m’interroge, n’est-ce pas une forme soudaine de négationnisme ????………….. Que de nier ces études scientifiques.

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  7. Juste une remarque sur votre commentaire, parce que là je n'ai pas spécialement le temps de lire 850 publies : utiliser le terme de négationnisme et révisionnisme et le comparer au terme de climatosceptisme est complètement déplacé dans ce débat sur le climat.

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  8. Jean François V31 mars 2011 à 09:54

    Cependant le lien que vous fournissez
    La science sous le feu des snipers : biologie de l'évolution et climatologie : http://www.iddri.org/Activites/Seminaires-reguliers/Seminaire-Developpement-durable-et-economie-de-l-environnement/La-science-sous-le-feu-des-snipers-biologie-de-l-evolution-et-climatologie
    On peut lire : Dans ce cadre, rien d’étonnant à ce qu’on puisse voir s’épanouir des mouvements de refus de l’évidence tels que le "créationnisme", le "négationnisme" et le "climato-scepticisme".......
    Donc une fois de plus je suis entèrement d'accord avec vous que d'utiliser le terme de négationnisme et créationnisme et le comparer au terme de climatosceptisme est complètement déplacé dans ce débat sur le climat.

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  9. Remise en contexte :

    "La question de la rationalité se pose dans notre société avec une acuité croissante. Après une longue période où les philosophes et les scientifiques, ainsi que l’ensemble du monde intellectuel, ont fondé leur démarche sur son respect, on assiste, depuis la fin du XXe siècle, à un reflux sur ce point. Tout devient de l’ordre de l’opinion et toute opinion est respectable. Ceci est lié à divers facteurs socio-politiques et va de pair avec un mouvement de balancier dans lequel on voit la science et les scientifiques basculer du dogmatisme le plus strict au relativisme affiché. "

    Il me semble donc que le sujet traité par le site est beaucoup plus large que le sujet que je traite moi. Je ne vois dans ce cas aucun problème. Il s'agit de condamner le fait que l'opinion individuelle non fondée puisse avoir autant de valeur que les réalités fondés. Ca englobe beaucoup de phénomène plus ou moins grave.

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  10. fondées* roh... et phénomèneS...et graveS...

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  11. Jean François V31 mars 2011 à 11:35

    Une fois de plus, d'accord avec vous, si ce texte était resté neutre, mais le texte poursuit sur : Dans ce cadre, rien d’étonnant à ce qu’on puisse voir s’épanouir des mouvements de refus de l’évidence tels que le "créationnisme", le "négationnisme" et le "climato-scepticisme" (sans compter les amis de la terre plate)........
    Rien que pour l'exemple, il y aurait donc le scientifique rationaliste (la bonne science), représentant le GIEC, fondant sa démarche sur le respect de cette rationalité et il y aurait à l’inverse l'autre scientifique dogmatique (mauvaise science) hors de tout rationalisme, allant à l’encontre des théories du GIEC. Je trouve donc ce texte absolument hors propos car justement hors science en fait hors sujet, ce texte pense à votre place, donne les réponses à votre place, vous retire tout esprit critique, n’est-ce pas là justement une définition de dogmatisme, ce texte nous afflige ce qu’il dénonce…….
    Enfin il est amusant de constater que "Les amis de la terre plate" est une expression qui a été utilisée par le directeur du GIEC, M. Rajendra PACHAURI pour "discréditer" les scientifiques qui ont dénoncé le scandale de l’Himalayagate (disparition des glaciers de l’Himalaya en 2035…..).
    En effet amusant car M. Rajendra PACHAURI n’a aucune notion de climatologie, amusant car celui-ci n’est pas scientifique et donc de ce fait n’a aucune notion de science……. M. Rajendra PACHAURI me parait donc bien dogmatique, vous en conviendrez……. Amusant enfin car ce texte "La science sous le feu des snipers" convient fort à propos à M. Rajendra PACHAURI représentant le GIEC en qualité, je dois le rappeler, de directeur…………

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  12. Monsieur, quand quelqu'un dit "il n'y a pas de rechauffement climatique, il fait froid aujourd'hui", oui ce n'est pas de la science. C'est un jugement sans valeur émis au piffomètre.

    Certains scientifiques modifient leurs résultats pour montrer qu'il n'y a pas de réchauffement climatique : c'est à un autre degré de la mauvaise science, ou plutot : de la mauvaise foi.

    Cependant, il me semble qu'après le scandale du climate gate (regardez, j'en parle au dessus !!!) les enquêtes menées sur le GIEC ont clairement démentis les accusations à leurs sujets. Next.

    Par ailleurs, vous dites que le texte pense à ma place, parlez donc pour vous. Je trouve la vidéo infiniment intéressante. Les réflexions des scientifiques présents sont intéressantes et parlent d'un problème grave de société. Je ne vois pas en quoi ils pensent à votre ou à ma place. Ils vous invitent à examiner un problème évident de communication entre le monde de la science et la société.

    L'homme dont vous parlez (je viens de lire rapidement sa page wikipedia, parce que je dois bosser quand même), a un CV plutot impressionnant. Je ne vois pas en quoi il est mal placé pour parler du changement climatique, il est le directeur du GIEC, je suppose qu'il est au courant de ce qui se passe dans sa boite.

    Sa formation semble être de l'économie ce qui est à mon sens un acteur absolument fondamentale dans les prévisions du changement climatique...

    Personnellement, je fais de l'écologie, pas de la climatologie, j'estime cependant avoir des connaissances en sciences me permettant de comprendre et d'analyser des résultats d'impacte de la climatologie en écologie. Par ailleurs, j'ai confiance (c'est important) en la méthode scientifique et en mes collègues. Ceci nous permet d'avancer et de faire progresser l'ensemble du savoir.

    L'"Himalaya gate" a me semble-t-il été largement corrigé par la communauté du GIEC, il s'agissait d'une bête coquille. Je pense que vous êtes dans l'ensemble paranoïaque et que vous voyez le mal partout.

    Une moindre erreur de la part du GIEC (ce qui est aussi humain) passe pour un complot insensé pour faire je sais pas quoi d'ailleurs.

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  13. http://www.futura-sciences.com/fileadmin/Fichiers/images/Vie/Lettre2_Climatologues_1avril2010.pdf

    Je vous invite à lire cette lettre ouverte de scientifiques du climat de tout horizon (oui parce qu'il n'y a pas que le GIEC qui travaille sur le climat dans le monde hein...).

    Je pense que l'ensemble des scientifiques du climat, qu'ils viennent du GIEC, du CNRS de météo France ou de je ne sais quel autre institut ont dans l'ensemble raz le bol des accusations qu'ils reçoivent de la part des gens. Je n'ai, de mémoire de moi-même (cad sur 22 ans), jamais vu un tel acharnement envers des scientifiques pour un sujet quelconque. Personne casse les pieds à ceux qui démontrent l'augmentation de la pollution des sols, la déforestation, les dépôts azotés, la contamination des rivières etc, alors pourquoi le climat? Parce que ça remet en cause notre façon de vivre et de considérer le reste de la planète? Parce que c'est compliqué?

    Une réflexion que je me fais souvent est la suivante : Nous avons un mal fou à communiquer sur le sujet du climat, et il déclenche des réactions plus que passionnées voire violentes et/ou malsaines. L'ego prend des proportions assez phénoménales et les réponses sont sensibles. Les scientifiques se font critiquer sur leur qualité même de scientifiques, ceux qui ne voient pas le réchauffements ne comprennent pas les alertes communiquées par le monde scientifique; à tout ceci, vous rajoutez les intérêts de chacun, on se retrouve devant un problème bien plus complexe que les courants atmosphériques.

    Cependant, il me semble pourtant simple et clair que nous avons un impacte, et pas des moindres sur notre planète, il suffit de regarder autour de soit. Nous polluons énormément, que ce soit les sols, les eaux, ou l'atmosphère. Nous déplaçons le contenu des compartiments de carbone du sol à l'atmosphère. Nous enrichissons les milieux avec des fertilisants, on modifie les chaines trophiques avec la pêche, on déforeste à vitesse grand V. Etc.

    La planète n'est pas un élément constant, elle change et ce que nous faisons d'elle a des conséquences (une cause engendre un effet).

    Bref, devant des évidences, nous réagissons à la vitesse de l'escargot sur une terrasse au soleil, et nous prenons tout notre temps pour nous casser les pieds les uns les autres.
    Dans le cas présent, l'Homme ne peut être écarté des causes du réchauffement actuel.
    Mais que se passerait-il si des changements, plus brutaux peut-être, plus évidents à notre échelle, indépendants de nous arrivaient?
    Est-ce que dans ce cas, nous continuerions à nous battre pour défendre nos intérêts personnels et notre style de vie? Je pense que quand nos ancêtres voyaient les glaciers leur arriver sur le coin de la tronche, ils faisaient surement preuve de plus d'humilité et de raison.

    Le comportement de certains me semble d'une irresponsabilité inconcevable vis à vis de leurs prochains. Dans ce débat, nous sommes à mille lieux d'un débat sur la rigueur scientifique et des doutes comme les scientifiques le décrivent dans la vidéo. Nous sommes clairement face à une guerre d'opinion et d’intérêt économique/personnel/politique.

    Quand je vois certaines campagnes républicaines aux EU qui n'hésitent pas à dire "le CO2 c'est génial". Faudrait peut-être arrêter le délire.
    Comme Delingpole, tout ce qui intéresse cet homme, c'est de faire de l'audimat avec n'importe quoi.

    (suite)

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  14. (suite)

    Enfin, je pense que le manque de respect, envers les individus, ici, envers les scientifiques est dramatique. Vous savez, c'est comme ces critiques stupides des "fonctionnaires" : "les fonctionnaires sont des glandeurs", ou des "jeunes" : "les jeunes c'est plus c'que c'était", etc, on a pas idée comme ces phrases communément admises et entendues sont débiles. C'est pareil quand on critique l'ensemble des scientifiques du climat : ça n'a pas de sens, c'est blessant pour l'ensemble de la communauté (qu'on soit climatologue ou autre chose), et ce n'est absolument pas un argument de débat. C'est absurde de dire que l'ensemble de la communauté travaillant de près ou de loin sur le climat et faisant état d'un consensus scientifique sur le réchauffement, est corrompue.

    Pourtant, dans la mouvance actuelle, on ne dénombre même plus les attaques ad hominem, les critiques globales de la communauté scientifique et de leurs "capacités".

    Je trouve juste ça indécent et réducteur.

    Voilà.

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  15. Cher Anonyme,

    Il faut vraiment ne jamais avoir lu les rapports du GIEC pour les traiter de "carbocentristes", tous les GES et mêmes les aérosols sont pris en compte, de même que le soleil. Bien sûr, tout ça reste perfectible en fonction de l'avancée de la science elle-même : le GIEC ne "produit" pas de nouvelles connaissances, il se "contente" de faire des synthèses et de comparer ce que donnent 23 modèles climatiques (développés par différents pays, la France en fournissant par exemple deux : un développé par le LMD, rattaché à l'IPSL, et un par Météo France), paramétrés entre autres selon six scénarios d'émissions intégrant différents facteurs, comme la situation géopolitique ou encore le niveau de transfert technologique. C'est pour ça qu'ils mettent à jour leurs rapports à échéance régulière depuis la création du groupe, le prochain rapport, de mémoire, devant par exemple mieux intégrer les rétroactions entre biosphère continentale et atmosphère, continuer d'affiner les liens atmosphère-océan, et surtout mieux rendre compte de la physique des nuages.

    De même l'UNFCCC qui, via le protocole de Kyoto notamment, cible 6 GES dans les objectifs de réduction et ne se contente nullement de cibler le CO2. Le CO2 sert d'étalon (le fameux CO2eq), de métrique, en raison notamment de son long temps de résidence dans l'atmosphère (et ça aussi, il y a des réflexions, des débats entre chercheurs, pour ajuster ces hypothèses).

    Ensuite, une remarque générale sur ce que révèle la crise grotesque du pseudo "Climate Gate" : l'incompréhension générale, et surtout la manipulation de cette dernière, de ce qu'est la recherche, la "science en train de se faire". Ainsi, d'aucuns étaient heureux de "révéler" au grand public que "les scientifiques n'étaient pas d'accord entre eux" : tu parles d'une tautologie!! La recherche portant sur des sujets nouveaux, sur lesquels on a encore peu de recul scientifique (ce qu'on appelle "le front de recherche"), est peuplée de controverses scientifiques, c'est-à-dire de phénomènes, de mécanismes, sur lesquels les chercheurs ne sont pas d'accord entre eux. Et c'est là qu'intervient la critique des pairs, de ces chers collègues qui sont en même temps vos meilleurs enemis : c'est le regard critique collectif sur vos résultats qui, à force de les polir, font que de la somme de nos pauvres cerveaux individuels tout subjectifs, on parvient à force de publications, de rafinement des hypothèses et d'accumulations de données empiriques, à aboutir à un résultat le plus objectif possible sur la réalité d'un phénomène.

    à suivre...

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  16. ...suite

    La recherche climatique est une science jeune, sur un système extrêmement complexe : c'est un front de recherche qui charrie de très nombreuses controverses scientifiques. Le travail du GIEC (qui n'est pas un institut de recherche comme j'ai pu le lire, il est composé de chercheurs issus de diverses insitutions scientifiques internationales qui, bénévolement en parallèle de leurs recherches, sont contributeurs au GIEC : cf Jean Jouzel ou Hervé Le Treut de l'IPSL en France, pour ne citer qu'eux!) est de rendre compte, de manière synthétique, de ce que l'on peut estimer du climat à venir, en fonction d'une vision prospective sur l'évolution des drivers climatiques humains et naturels, et en fonction de ce que l'on croit savoir sur la manière dont ces drivers affectent le climat. Et, encore une fois, il faut lire leur rapports : même les facteurs refroidissants (par exemple les aérosols émis lors d'éruptions volcaniques ou, attention, par la pollution atmosphérique humaine!!) sont pris en compte.

    Après, tout ça est bien sûr à mille lieues de l'image d'épinal du chercheur-en-blouse-blanche-qui-sait-tout-sur-tout-depuis-sa-tour-d'Ivoire, et c'est pour ça que c'est si facile, pour des types comme Allègre, de faire ce qu'il veut sur les plateaux TV et dans ses livres, truffés de fautes et de malhonnêtetés, qu'il destine au grand public (que je plains fortement, moi y compris).

    Cheers

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  17. Jean François V3 avril 2011 à 10:13

    Certains scientifiques modifient leurs résultats pour montrer qu'il n'y a pas de réchauffement climatique : c'est à un autre degré de la mauvaise science, ou plutot : de la mauvaise foi.

    Absolument d’accord avec vous, je vous renvoie donc à la fraude scientifique de l’«Hockey Team» :
    Hide the Decline: Sciencemag # 3 : http://climateaudit.org/2011/03/23/13321/

    La trop longue agonie de la "Crosse de Hockey" : http://www.lepost.fr/article/2010/08/19/2188450_la-trop-longue-agonie-de-la-crosse-de-hockey_0_4464740.html

    Que dire de ce témoignage :
    Ben Santer, coordinateur principal du chapitre 8 du rapport 1995 du GIEC, a admis avoir supprimé de la version finale les passages affirmant que l’homme n’est pas responsable du changement climatique.
    http://www.alternativesante.com/capsulesante/nouvelles/nouvelles.asp?Nopetitesnouvelles=1&NoCapsules=1143

    Affligeant au possible, même après ces aveux, on vous soutient droit dans les yeux que c’est de la propagande, un complot des climatosceptiques négationnistes soutenu par les lobbies pétroliers et miniers…… Excusez-moi du peu mais consternant…….

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  18. Vos références sont plus que douteuses et personnellement, je ne me fais pas une opinion sur des bribes d'interview avec un face à face clairement déséquilibré.

    Par ailleurs, les propos de politiques à la téloch, c'est quand même loin des équipes qui travaillent sur le réchauffement climatique...

    C'est globalement n'importe quoi votre argumentaire. Mais c'est difficile de faire quelque chose de constructif quand ses seuls arguments sont des éléments ponctuels qui n'ont rien à voir avec le sujet.

    Pour la crosse de Hockey, le sujet sur wiki résume plutot bien et je pense qu'il n'y a pas de quoi faire un flan. Merci

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_d'experts_intergouvernemental_sur_l'%C3%A9volution_du_climat#Utilisation_du_graphique_en_crosse_de_hockey

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  19. Jean François V3 avril 2011 à 12:13

    Monsieur, quand quelqu'un dit "il n'y a pas de rechauffement climatique, il fait froid aujourd'hui", oui ce n'est pas de la science. C'est un jugement sans valeur émis au piffomètre.

    D’accord avec vous, à l’inverse quand des personnes, ayant un pedigree long comme le bras, associent réchauffement climatique avec séismes et/ou tsunamis :

    Tremblement de terre, Tsunami et Réchauffement Climatique: "ils" ont osé : http://www.objectifliberte.fr/2011/03/tsunami-et-rc-ils-ont-ose.html

    Ne pas oublier les réfugiés climatiques : http://nkm-blog.org/tag/co2/
    Nathalie Kosciusko-Morizet, actuellement Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, affirme que « les tsunamis » résultent “des effets ravageurs des excès de CO2 dans l’atmosphère” et sont une “forme soudaine de catastrophe climatique”.

    Michel Barnier, ancien Ministre des Affaires Etrangères qui, lui, nous affirmait, lors d’un de ses voyages en Chine que les tremblements de terre étaient une conséquence du réchauffement climatique…
    Michel Barnier : “Le réchauffement climatique produit des tremblements de terre” : http://www.youtube.com/watch?v=tXV-o5iI3rg

    Enfin journal télévisé TF1 Le journal du 20 heures du 30 décembre 2010.
    Est-ce une manifestation du fameux dérèglement climatique…….., """séismes""", inondations, canicule……..voir et écouter à la 14 minutes et 15’’ chapitre 8 : 2010 : Annus horribilis pour la nature : http://videos.tf1.fr/jt-20h/le-20-heures-du-30-decembre-2010-6208072.html

    Cela vous parez-t-il plus crédible scientifiquement, en ce qui me concerne, moi pas, alors en effet je dois être un négationniste paranoïaque, ami de la terre plate……

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  20. Jean François V3 avril 2011 à 12:15

    Maintenant si vous faites référence à Claude ALLEGRE, je tiens à préciser que ses propos font échos aux prédictions du MET Office, prédictions reprisent par l'ensemble des personnes acquises au dogme du RCA. En effet voilà 3 ans que le Met Office prédit des étés chauds et des hivers doux, alors que l’Europe a connu exactement l’inverse. La situation est devenue si embarrassante, que le Met Office a décidé au printemps dernier de mettre fin à ces prédictions.
    Met Office seasonal forecasts to be scrapped : http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/8551416.stm

    Vos références sont t elles beaucoup plus respectable??????

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  21. Oui. Clairement. Tout mon sujet est basé sur un document de la BBC, vous pouvez le vérifier et le regarder pour voir si ce que j'en dis est faux ou non.

    Moi je site pas des interviews pour me justifier, ou les mots d'un politicien pour dire que le réchauffement climatique d'origine anthropique est erroné.


    Quant à Claude Allègre, son procès a été déjà largement fait :

    L'Académie des Sciences, dont Claude Allègre est membre, a examiné la thèse qu'il a défendue jusqu'ici, selon laquelle le réchauffement climatique ne trouverait pas sa cause principale dans les émissions de CO2 liées aux activités humaines, et a réfuté cette thèse dans un rapport publié le 28 octobre 201054,55.(Wikipedia)

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  22. On peut lire ensuite :

    Le mercredi 7 avril 2010, 600 chercheurs en sciences du climat ont publié un courrier de protestation contre, entre autres, l'ouvrage de Claude Allègre59, dans lequel ils relèvent de nombreuses erreurs factuelles60 et des dénigrements 61.

    Cet homme n'a plus aucune crédibilité dans le milieu scientifique.

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  23. Jean François V3 avril 2011 à 13:15

    Cependant, il me semble qu'après le scandale du climate gate (regardez, j'en parle au dessus !!!) les enquêtes menées sur le GIEC ont clairement démentis les accusations à leurs sujets. Next.

    Je nuancerai fortement vos propos en fait votre enthousiasme, le rapport réalisé par le conseil inter académique (IAC), qui regroupe plusieurs académies scientifiques du monde, est très critique envers le GIEC. Cependant il a aussi donné lieu à une couverture médiatique pour le moins surprenante, via son interprétation (mettant en lumière le travail partisan de certains médias).

    Outre le manque de transparence, point commun à toutes les enquêtes sur la science du climat, le rapport note aussi :
    Source : http://nofrakkingconsensus.wordpress.com/2010/09/01/pachauri-defrocked/

    • que les étapes du processus (rapports) sont mal comprises, même pour les scientifiques et politiciens qui y participent. Chaque étape majeure comporte des lacunes importantes
    • qu’il n’y a pas de processus formel de sélection des auteurs
    • qu’il n’y a pas de lignes directrices quant aux compétences scientifiques et techniques requises
    • qu’il y a un grand manquement à l’identification claire des références grises (c’est-à-dire sans comité de relecture, incluant celles en provenance de Greenpeace et WWF) – lesquelles sont pratiquement toutes confondues avec celles à comité de relecture
    • que peu importe les protestations des réviseurs, les auteurs principaux ont le dernier mot sur leur chapitre
    • que la sélection des réviseurs est faite par des gens impliqués dans le rapport, et que les réviseurs ne peuvent se rapporter à un groupe (ou un individu) externe, ce qui ne les rend pas indépendants
    • qu’il y a un manquement à documenter si des vues divergentes ont été considérées
    • qu’il y a trop de confiance en certaines affirmations pour lesquelles il existe peu de preuves (par exemple le groupe 2 fournit plusieurs affirmations vagues avec une grande certitude, alors qu’elles ne sont pourtant pas supportées suffisamment dans la littérature, non mise en perspective ou difficile à contester)

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  24. Jean François V3 avril 2011 à 13:17

    En plus de la critique dure envers le GIEC, on y trouve aussi plusieurs recommandations, dont celles-ci :
    Source : http://wattsupwiththat.com/2010/08/30/iac-slams-ipcc-process-suggests-removal-of-top-officials/

    • mettre en place une politique rigoureuse pour éviter les conflits d’intérêts des gens qui participent aux rapports, incluant le président et les vice-présidents (on sait que Pachauri, président du GIEC, a de graves conflits d’intérêts, notamment en tant que président du groupe Teri)
    • permettre aux réviseurs d’exercer leur autorité, pour s’assurer que les commentaires soient considérés par les auteurs et que les controverses soient transparentes dans les rapports
    • indiquer si les probabilités d’un événement ou d’un scénario donné sont basées sur des mesures, une opinion d’expert ou des modèles
    • limiter la durée des mandats pour le président et les vice-présidents à un seul rapport

    Contrairement aux enquêtes du Climategate qui ont précédé, il ne s’agit pas cette fois d’une opération de blanchiment, même si le comité demeure prudent.

    Depuis longtemps, on nous dit que les rapports du GIEC sont basés sur un processus rigoureux et non partisan. L’IAC indique clairement que ce n’est pas le cas. Il existe un grand fossé entre ce que le GIEC prétend être sur papier et ce qu’il est dans les faits.

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  25. (on sait que Pachauri, président du GIEC, a de graves conflits d’intérêts, notamment en tant que président du groupe Teri)

    Non il a été innocenté après enquête.

    Par ailleurs : Le Conseil Inter-académique (IAC) émet ses propositions pour que le GIEC ''réforme fondamentalement sa structure de direction et renforce ses procédures'', mais ne remet pas en cause les conclusions du quatrième rapport publié en 2007.

    Par ailleurs, c'est Pachauri et Ban ki Moon qui ont conjointement demandé à l'IAC de faire ce travail. Plutot honnête comme démarche non?

    http://www.actu-environnement.com/ae/news/giec-rapport-enquete-onu-10908.php4

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  26. La plupart de vos messages passent dans les spam car vous ne faites que balancer une liste de liens...Et pour répondre à une de vos remarque : oui mon suejt est basé sur un reportage de la BBC, et je parle du sujet d'origine... Arrêtez d'être malhonnête...

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  27. Jean François V3 avril 2011 à 13:37

    En effet vous pouvez baser tout votre sujet sur « « « un » » » document de la BBC…… Un peu court pour l’argumentaire.
    Pour les intéressés, voici quelques liens supplémentaires sur l’affaire, qui offrent une vue critique du GIEC (anglais):
    • IAC report reactions [Bishop Hill : beaucoup d'extraits d'articles publiés dans le monde] : http://www.bishop-hill.net/blog/2010/8/30/iac-report-reactions.html
    • IAC verdict on IPCC: leadership shouldn’t work on 2nd report [The Reference Frame : plusieurs liens vers la couverture médiatique anglophone] : http://motls.blogspot.com/2010/08/iac-verdict-on-ipcc-today.html
    • Meltdown of the climate ‘consensus’ [New York Post] : http://www.nypost.com/p/news/opinion/opedcolumnists/meltdown_of_the_climate_consensus_G0kWdclUvwhVr6DYH6A4uJ
    • Flawed science [The Telegraph (UK)] : http://www.telegraph.co.uk/comment/telegraph-view/7972077/Flawed-science.html
    • Financial Times on IPCC [Roger Pielke Jr. - à propos d'un article du Financial Times] : http://rogerpielkejr.blogspot.com/2010/08/financial-times-on-ipcc.html
    • Dump the IPCC Process, It Cannot Be Fixed [Dr. Roy Spencer] : http://www.drroyspencer.com/2010/08/dump-the-ipcc-process-it-cannot-be-fixed/
    • IAC slams IPCC process, suggests removal of top officials [WattsUpWithThat] : http://wattsupwiththat.com/2010/08/30/iac-slams-ipcc-process-suggests-removal-of-top-officials/
    • Pachauri Defrocked [Donna Laframboise] : http://nofrakkingconsensus.wordpress.com/2010/09/01/pachauri-defrocked/
    • IAC & Media Admit The Well Is Poisoned – But Insist The Water Is Clean [No Tricks Zone] : http://notrickszone.com/2010/08/31/iac-media-admit-well-is-poisoned-but-insist-the-water-is-clean/
    Oui en effet c’est Pachauri et Ban ki Moon qui ont conjointement demandé à l'IAC de faire ce travail sous la pression grandissante………

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  28. Je vois que votre liste de lien est très objective. discuter avec vous est juste impossible, je vais arrêter là nos monologues respectifs.

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  29. Jean François V3 avril 2011 à 13:49

    Non ce n’est pas un monologue, reprenez mes commentaires je réponds point par point à vos divers remarques. Car vos liens sont d’une objectivité exemplaire ????????…….
    La réponse !!!!! Je l’a connait déjà…..
    Donc encore une fois je ne fais que répondre à vos commentaires :

    Par ailleurs, vous dites que le texte pense à ma place, parlez donc pour vous. Je trouve la vidéo infiniment intéressante. Les réflexions des scientifiques présents sont intéressantes et parlent d'un problème grave de société. Je ne vois pas en quoi ils pensent à votre ou à ma place. Ils vous invitent à examiner un problème évident de communication entre le monde de la science et la société.
    En effet je vous donne raison "votre" était mal choisi, il aurait été préférable dans ce contexte de choisir "notre". Cependant je continus à penser que ce texte "La science sous le feu des snipers : biologie de l'évolution et climatologie" nous afflige ce qu’il prétend dénoncer. Car en effet comment peut t on associer "créationnisme", "négationnisme", "climato-scepticisme", sans compter "les amis de la terre plate", cela relève en fait de la diffamation, de l'injure et rien de plus.

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  30. Non, si vous lisez l'ensemble du texte et regardez la vidéo, vous comprendrez qu'il n'y a rien d'insultant, sauf si vous considérez que votre opinion est basé seulement sur la dominance de "l'opnion" comme ressenti et non comme provenant d'une source scientifique fondée.

    Si vous considérez que vos doutes sont basés sur des critiques valides des modèles du climat, alors vous ne faites pas partis de la mouvance climatosceptique telle que décrite.
    Par contre, si vous passez votre vie à faire des attaques (graves) sur les individus sans preuves (la plupart de vos condamnations sont invalides suite à des enquêtes) et à soutenir des escrocs surfant sur la vague climatique comme Allègre, vous penchez alors sérieusement dans le discrédit pour le discrédit. Et là ça devient complètement inintéressant de parler avec vous. Pour preuve, l'IAC a fait une étude suite à la demande de 'lONU et du directeur du GIEC, alors que la polémique faisait feu, vous vous considérez que les prédictions du GIEC sont biaisées, fausses etc, qu'il y a complot, moi je vois que la démarche est plus qu'honnête : quand on est soupçonné de fraude, la première chose à faire est de demander une enquête indépendante sur son propre fonctionnement. Et ce qui en ressort sont des conseils et des critiques : ce qui est bien pour tout le monde, et par contre les résultats ne sont absolument pas remis en cause.

    Vos interprétations n'ont rien à voir avec ce qui ressort de ces enquêtes. Je pense donc que vos opinions sont déjà toutes faites et que vous cherchez par tous les moyens, même les plus absurdes (à quoter des propos de politiciens pour justifier vos critiques du GIEC), pour vous justifier.

    Personne n'a jamais dis qu'il ne fallait pas toujours douter, c'est bien de douter, mais ça c'est déjà le cas en science, d'où la prise en compte des erreurs, la mise en place de statistiques ne plus en plus performantes, et les critiques dans la partie "discussion" de tout article scientifique. On créer des modèles, mais on les test ces modèles : on voit leurs défauts, et on corrige, c'est ça le but.

    Voir une théorie du complot mondial de la part de tous les scientifiques du climat, c'est complètement c*n, excusez moi du terme.

    Vous parlez d'insulte, mais quand vous dites ce que vous dites, c'est des collègues à moi que vous insultez, c'est aussi mon travail que vous insultez, c'est mes études, mes profs, etc.

    Dire ce genre de chose sur internet c'est facile, on ne se rend pas compte des bétises qu'on dit et de l'impacte de ces accusations.

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  31. Jean François V3 avril 2011 à 14:59

    Comment peut-on encore soutenir le consensus……

    Verdict du juge Judy Curry : Les sceptiques marquent un point.

    1. Les scientifiques adeptes du consensus tentent de décrédibiliser les scientifiques sceptiques en les qualifiant de "négationnistes". Au contraire, les sceptiques réfutent les affirmations exprimées par les scientifiques du consensus selon lesquelles il n'existe pas d'éléments de preuve scientifique qui réfutent le consensus, et pour cela ils ne cèdent pas à l'utilisation de qualificatifs irrespectueux.

    2. Les sceptiques viennent avec un liste relativement impressionnante de signataires avec deux membres de l'Académie des Sciences (contre 6 sur la liste du consensus). Beaucoup des scientifiques qui figurent sur le liste des sceptiques ne sont pas des gens qu'il est aisé de réfuter.

    3. Les scientifiques du consensus ont tiré le premier coup de fusil de cette stupide petite bataille.
    Cela n'aurait pas d'importance si c'était une guerre sans victime. Le principale victime, c'est la science du climat et sa crédibilité.

    http://judithcurry.com/2011/02/08/lisbon-workshop-on-reconciliation-part-x-alarmists-vs-deniers/#more-2287

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  32. http://climat-sceptique.over-blog.com/article-2097126.html

    J'ai lu ce lien ,je vois pas du tout ce que vous en tirez de négatif mais vraiment pas. Je vois pas où est dit qu'il n'y a pas de consensus, je vois pas où est dit qu'il n'y a pas de réchauffement. Le gars dit qu'il y a des valeurs pas top dans le modèle et qu'il faut les corriger, et bien donc? C'est bien le but des modèles non?

    "Beaucoup des scientifiques qui figurent sur le liste des sceptiques ne sont pas des gens qu'il est aisé de réfuter. "
    Ca je trouve ça marrant comme argument, car on peut l'utiliser bêtement des deux "côtés" de l'argumentation. Il y a en effet des sacrés cracks de la science qui font partis du mouvement sceptique, c'est pas pour ça qu'il faut clore le débat. Certaines personnes disent bien que allègre a raison parce que c'est un grand scientifique...Il a été officiellement accusé de falsifier son bouquin...Tout est possible.

    Et il n'y a pas d'analogie possible avec la guerre, et il n'y a pas de victime, ni de gens qui ont tiré un premier coup. il y a des questions, et il y a des scandales:

    Celui du climate gate est absolument honteux. Les accusations fausses qui ont été faites sont odieuses la plupart du temps. Beaucoup comme Delingpole essayent de discréditer les gens sans la moindre preuve, et les enquêtes qui sont menées finissent toujours par blanchir les gens accusés.

    Tout le monde n'est pas d'accord et encore heureux, mais entre scientifique on peut se parler, car on est pas perpétuellement, comme vous le faites, dans l'accusation.

    arrêtez de faire la brebis quand je vous dis que vous insultez les gens. Vous passez votre temps à insinuer des choses, à déformer les propos, et à soupçonner les gens, même quand on a démontré qu'ils étaient innocents. Vous n'êtes absolument pas dans une démarche de lecture des documents scientifiques et d'analyse des données.

    Vous suivez une actu chaudes, sur des sites plus ou moins septiques. C'est très loin de la science et c'est exactement ce que je condamne dans le sujet (orignal, que bizarrement vous n'avez jamais commenté).

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