Quand on me demande ce que j'aimerais être si j'étais un animal je réponds toujours "un oiseau". Car c'est quand même la classe internationale de voir le monde d'en haut et d'aller où bon nous semble grâce à nos petites ailes.
Mais voler, ce n'est pas évident, et ça coûte énormément d'énergie ! Alors pour permettre un tel prodige, mère nature a fait preuve d'une incroyable ingéniosité.
Superbe Harfang des neigesPar exemple, le squelette des oiseaux est fait pour résister aux contraintes du vol. Comme pour un avion : solidité et légèreté sont les deux caractéristiques requises. Ainsi, lorsqu'on regarde le squelette d'un oiseau, on peut voir que nombreux sont les os soudés entre eux pour résister aux pressions du vol. En contrepartie, ces os sont en très grande majorité creux, les rendant légers comme une plume.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKb2bMcVhDZCdbKVgszUAAk66E99krUr6DXKyT1MEcsDgz675MTs2d2NfcG1BfWXy2ipgF4ldVx-MKQIhYhqe1fPcwxxwiPLHVjRZWmbaz4cKOV54ur4eEL2wwJRRyda-cown1asqPPJRf/s320/056+Squelette+oiseau.jpg)
De même, battre des ailes, s'envoler, rester en tension constante pour ne pas se casser la figure par terre, ça nécessite une sacrée musculature alaire. Le bréchet que vous pouvez voir sur le squelette, os très imposant placé sur le sternum, est entièrement dédié à l'ancrage des muscles alaires et évite l'écrasement de la cage thoracique par ces muscles ultra-puissants.
En bref, une ossature parfaitement adaptée au vol. Mais ce n'est pas la seule adaptation notable. La respiration des oiseaux est elle-même intéressante. Elle est considérée comme la plus efficace du monde animal. Les oiseaux n'ont pas des poumons comme les nôtres, ils ont des poumons que l'on appelle "tubulaires".
Schéma du système respiratoire des oiseaux : à noter, ce système est fixe, contrairement au nôtre qui nécessite les mouvements du diaphragme pour faire pénétrer l'air dans les poumons !Comme vous pouvez le constater, il existe différents sacs aériens dans lesquels circule l'air en sens unique. On peut simplifier en disant qu'il y a un sac aérien postérieur, les poumons et le sac aérien antérieur.Tout d'abord, l'air passe par ses petites narines, passe dans la trachée et gonfle le sac aérien postérieur. Ce dernier renvoie l'air vers les poumons où le sang récupère l'oxygène et rejette le CO2. Puis cet air est expulsé vers le sac aérien antérieur et expiré. Mais pendant ce temps le sac postérieur n'était pas totalement vidé et continuait à envoyer son air vers les poumons en attendant la prochaine inspiration. En bref : le flux d'air est continu dans les poumons. Les deux sacs jouant le rôle de soufflets pour alimenter en permanence l'organe respiratoire principal, gourmand en oxygène.Cette architecture respiratoire permet de répondre à une demande en oxygène très importante en vol.
Certaines espèces de colibri peuvent atteindre 80 à 200 battements par SECONDE,
ce qui en fait des recordmans du monde déjà, mais aussi des grands consommateurs d'oxygène.Et il existe encore bien d'autres adaptations aux niveaux métaboliques, mais je vous en ferai grâce! En tout cas, les oiseaux sont de magnifiques animaux, et il ne faut pas oublier de les préserver eux aussi ! (roh la rabat-joie! )
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Sources : mes cours, et ce
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