

Ces soupçons se confirment d'autant plus que les géologues ont noté un regain d'activité très important ces dernières années : La température de l'eau a furieusement augmenté, le sol s'est littéralement surélevé de près de 1 mètre en 60 ans, le volcan "bouge" en fonction des mouvements de gaz et de lave sous sa surface et des dépressions et surpressions engendrées.

Cependant, aujourd'hui il est impossible de prévoir exactement quand ce volcan se réveillera pour de bon, ce que l'on peut faire ce sont des prévisions sur l'importance d'une explosion. Aujourd'hui les géologues tablent sur des chiffres effrayant : l'explosion du volcan pourrait rejeter jusqu'à 1 gigatonne de TNT soit environ 67 000 fois la puissance dégagée par la bombe d'Hiroshima. Autant dire que toute vie aux alentours de ce volcan serait purement et simplement annihilée par les coulées pyroclastiques, ou étouffée par les cendre en suspensions. Pour donner un chiffre : il y aurait assez de produits rejetés pour recouvrir la totalité des états unis (9 600 000 km²) d'une couche de 10 cm.

Mais le pire risque pour la planète, c'est un hiver volcanique, c'est ce qui s'est produit avec les dinosaures, et c'est aussi ce qui s'est produit il y a 74 000 ans avec le Toba. Lorsqu'une éruption rejette énormément de gaz, d'aérosols et de cendres, ces particules se répartissent très vite dans toute l'atmosphère terrestre, créant un écran empêchant les rayons lumineux de passer. La température diminue drastiquement et les végétaux se meurent rapidement entraînant avec eux ceux qui s'en nourrissent. Même si les cendres retombent en ou deux semaines, les déchets soufrés eux restent dans la stratosphères jusqu'à 10 ans d'affiler, détruisant la couche d'ozone ( en bref, des UV qui nous arrivent tout droit dessus), et en plus lorsqu'ils retombent c'est sous forme de pluie acide (acide sulfurique).

En bref, le surnommé "Big One" pourrait signer le début d'un changement climatique catastrophique pour tout être vivant sur terre, humains y compris. Les conséquences écologiques seraient d'une importance dramatique entraînant une désorganisation totale des réseaux trophiques actuels.